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Même avec un réseau conséquent, on n'a rien à gagner à courir après les suffrages : il ne me sert pas à grand chose de dépasser les 100 likes sur Linkedin. Réservons la démagogie à Facebook ;-)   (article initialement publié sur Linkedin ICI , voir les excellents commentaires)
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Même avec un réseau conséquent, on n'a rien à gagner à courir après les suffrages : il ne me sert pas à grand chose de dépasser les 100 likes sur Linkedin. Réservons la démagogie à Facebook ;-)

 

(article initialement publié sur Linkedin ICI, voir les excellents commentaires)

Related expertises:  community management, social selling

Je suis heureux, en ne lançant depuis que quelques temps que des sujets pointus (sans chatons ni citations universalistes ni lourdes vannes : simplement des sujets ciblés pour ce réseau de professionnels) de ne plus dépasser les 100 likes avec mes posts. 

Il fut un temps où je jubilais en ressentant l'effervescence d'une pléthore de clics encourageants. Et où les sujets un peu exigeants ne drainaient que 20 lecteurs et là c'était un peu déprimant : j'avais pris l'habitude du petit frisson de l'autosatisfaction.

Depuis, un équilibre s'est mis en place. 

J'ai progressivement réalisé, et je voulais partager humblement cette réflexion avec vous - ouvert au débat - qu'en-deçà d'un certain "bruit" (entendez par là, un excès de commentaires qu'on ne lit plus), et avec un lectorat qualifié, on a de VRAIS échanges, généreux et profonds.


Il y a une fragile limite entre la popularité et le populisme nouvelle génération.

Une subtile influence aussi, qu'on peut qualifier de pression malgré le non-dit, qui s'exerce sur un grand nombre d'esprit brillants au prétexte que, pour mieux "se vendre" dans les réseaux sociaux, y compris professionnels, il faille "se mettre au niveau" du plus grand nombre, et brider dans ce qu'on l'on publie, sa propre aspiration à toute pensée complexe. Comme s'il existait une règle implicite : se mettre au diapason d'une médiane populaire.

Et l'affirmer n'est pas pour autant élitiste : bien au contraire. Faire trop simple est aussi très condescendant et nie l'ambition sincère de celles et ceux qui veulent s'élever, apprendre, se dépasser dans l'échange. Et aussi parce qu'en France, les sujets complexes et philosophiques ont justement tendance à être réservé aux PHD. Le jargon comme barrière à l'entrée. 

Or le réseau, surtout Linkedin, est précisément une occasion non pas d'instruire les autres, mais de s'instruire soi-même en partageant avec une réelle capacité d'émerveillement les sujets que l'on découvre et dont on peut faire profiter notre écosystème de pros : qu'ils soient clients ou concurrents. Ce qui n'a donc rien de prétentieux - et sert au contraire à approfondir, dans la friction de idées. À grandir tous ensemble en s'instruisant mutuellement de nos découvertes.

Alors pourquoi restreindre nos partages à des billets consensuels qui ne visent qu'à se mettre en conformité avec une image rassurante de nous-mêmes ? 

Pourquoi s'enfermer dans les ressorts de la sagesse conventionnelle et ne jamais prendre le risque de déplaire, alors que ce réseau est un fantastique terrain de jeu pour s'essayer à l'argumentation ? 


Un post attractif et démago peut, par-dessus le marché, se révéler frustrant, pour l'auteur comme pour nous, lecteurs. 

Il va en effet drainer des centaines de likes mais ne sert plus à grand chose... Puisque son auteur devrait passer des heures pour développer de vraies conversations avec ses pairs et soigner en tout cas ses réponses.

Un post qui par contre prend un risque : avancer une idée provocatrice, propice aux débats, oser un sujet clivant, un post où des concepts sont abordés avec un petit peu d'ambition, même si bien sûr les experts sont là pour nous recadrer (et c'est bien !), un tel post - c'est finalement plus respectueux de l'intelligence du réseau.

Car je peux en ce qui me concerne prendre le temps de répondre à tous comme j'ai eu plaisir à le faire sur mes derniers posts incorporant une vidéo dépassant 5 minutes à chaque fois : ce qu'il ne faut d'ailleurs pas faire en théorie m'avait-on dit !

Or la qualité et la profondeur des échanges nous a tous tellement nourris que je puise là de nouvelles fulgurances, et des pistes d'objections pertinentes que j'incorpore dans mes travaux : je découvre une véritable écriture collaborative, loin des sentiers battus de la conversation phatique.

Justement : essayer de traiter vraiment le sujet, sortir des canons de beauté imposés du super bref et du super léger ne me semble plus totalement absurde si le but, dans un réseau professionnel, est de susciter de vraies rencontres avec d'autres professionnels exigeants.

Essayer de traiter vraiment un sujet n'est pas forcément pénible ou abscons - et n'implique pas forcément de s'embarquer dans la rédaction d'un mémoire ou d'un opuscule que seuls quelques experts liront.

Nous avons ici une opportunité immense : découvrir de nouveaux modes de recherche collaboratifs, applicables à l'esprit de ce réseau.

Par conséquent cher réseau, les fêtes et l'imminence de la nouvelle année sont une bonne opportunité pour le dire : 

Je ne quitterai pas ce système que je trouve sain et constructif. Poursuivre les posts conceptuels aussi casse-figure soient-ils, respecter les attentes intellectuelles d'une plateforme fondamentalement "pro" et ne pas me planquer derrière l'universalisme bisounours : au risque de déplaire, d'explorer des flops quantitatifs, je continuerai de vivre avec vous des moments qualitatifs.



 

UPDATE du 30 déc. 2017 :

Petite update (et même, changement de titre !) suscités par l'excellent commentaire du camarade Philippe Billard (une preuve de plus que le débat est toujours fructueux et nous permet de grandir et que la finalité la plus passionnante du 2.0 est dans l'écriture collaborative) : nous sommes bien d'accord, le "like" n'est pas le problème en soi (et ne me sera jamais).

Je l'avoue tout net : parler du like dans le titre était un raccourci pour servir mon propos plus large, qui justement va dans le sens de ce que tu invoques Philippe, à très juste titre : "écrivez !" Oui !

Je ne suis surtout pas contre le fait d'explorer toutes pistes : et bien sûr je le reconnais moi-même il m'est arrivé de rechercher la validation de mes pairs - et quelque part : ce n'est pas non plus le populisme qui est le problème en soi ;-)

À vrai dire : 1) il faut juste éviter de le confondre avec la popularité (nuance importante), 2) il ne faut pas que la quête aux suffrages soit castratrice ;-)

Aussi sur le fond sommes-nous en phase : il faut expérimenter !

Or par un ironique et juste retour des choses : mon post pourrait en effet castrer de bons élans, mais j'espère que la plupart auront compris que j'étais seulement un peu provocateur pour faire passer le message essentiel que tu m'invites (merci !) à mieux clarifier :

"ne laissez pas la crainte de déplaire tuer votre créativité et votre capacité d'exploration de sujets qui aussi complexes ou confidentiels soient-ils, font vraiment partie de VOUS et de vos aspirations chers amis!" ;-)

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