Contexte :
(cliquer sur l'image vous emène sur la page concernée sur Linkedin)

Yo Romain.
OUI tu as quelque part raison de « surfer sur la vague » comme tu me l’as concédé au téléphone, j’ai bien mérité ma claque.
Second effet KissKool pour ma gueule, tu fais plaisir à Sylvie (bonjour Sylvie !) qui s’empresse de ramasser les morceaux eu égard à notre passif, fort instructif dans ce contexte à vrai dire. Ton unique commentatrice et, je l’espère pour toi, future cliente, brasse du vent avec Linkedin et n’a toujours pas compris que le social selling c’est AUSSI du débat.
Or c’est précisément ce qui se passe ici : échanger même quand on fait une connerie et… c’est notre cas : nous avons commis une connerie. Tiens, ça fait pas mal du tout de le reconnaître. Mieux, ça fait du bien : l’occasion d’apprendre en discutant du problème, donc. (Sylvie, sois courageuse, prends-en bonne note).
Mais, Romain : je ne ferais néanmoins pas l’offense au professionnel que tu es, de l’aider à faire la différence entre une erreur technique mineure et du SPAM.
Nous testons les outils, depuis l'interne avec nos petits bras musclés, comme jeune organisation officialisée depuis le 15 novembre (EFFORST) : on fait des conneries je le répète, on apprend, et… on va refaire des conneries ! Et ce sera rebelote : on devra encore et encore en rediscuter avec les opportunistes de tous poils.
Alors t’avons-nous spammé ? Ben non, hein.
Tu as discuté plutôt intensivement cet été avec nous, en particulier avec Didier, mon secrétaire général, avec qui tu t'entends très bien.
Et même toi et moi avons échangé des messages très personnels sur cette plateforme.
Ce mailing t’a donc été envoyé comme à tous nos contacts Linkedin : aucun n'a été usurpé.
Nous avons certes quelque chose à vendre : mais c’est le développement d’un écosystème de pros du Social Selling dans une association.
Que je sache, tu es un… Un quoi ? Ouiiiii ! Un pro du social selling. Pas vrai ? Ouf, on est bien dans le même sujet.
Ce n’est donc pas du SPAM puisque nous faisons déjà du business !
Je veux donc bien faire mon mea cumpa, mais sur une erreur de manip qui a doublonné en une heure le mail reçu, pas sur la nature du mail envoyé.
Erreur un peu maladroite certes, mais plutôt facile à pardonner puisqu’elle n’a rien d’inhumain.
N’en déplaise à l’autre brasseuse de vent, tes posts, comme celui-ci, et tes réactions ont même été l’occasion d’établir un chouette dialogue.
Et nous sommes tous deux restés scotchés au téléphone ce soir pendant plus d'une heure : wow, un pur moment de stimulant intellectuel au contact d’un petit génie du business que j’ai apprécié.
Merci mec, c’est bon de parler avec toi.
Même confusément, nous avons déjà des projets aux alentours de Genève, et tu vas adorer EFFORST : je te le promets.
Hé, mais au fait ?
Ben voilà, ça c'est du social selling !
Un p'tit coup de sang pas trop mal géré, un zest de bonne volonté dans le dialogue et pouf, miracle, deux entrepreneurs se parlent et regardent l'avenir avec des "possibilités de synergies" : elle est pas belle, la vie ?
Nous sommes si loin de la notion même de SPAM, de fait...
Par conte l'opportunisme des commentateurs nécessite qu'on décripte le dessous des cartes.
Sylvie représente SAP. Bon. Elle a publié un bouquin sur le social selling : pour en imposer la vision, pour nous dire comment faire, pour tenter de maintenir les vestiges de la belle époque pour les éditeur, tu sais, quand les médias sociaux n'existaient pas, et qu'ils n'étaient jamais questionnés par des types comme moi sur des tribunes publiques.
Elle fait donc l’autruche.
Elle instrumentalise outrancièrement les notions d’empathie, de bienveillance pour faire chiche dans les cercles mondains et appuyer le propos de son bouquin statutaire : pour autant, elle n’est pas même foutue de dire MERCI à un mec qui lui offre une interview vidéo soignée.
Déjà, un tel gap entre le discours et la réalité de sa propre pratique, dans la situation idéale où elle aurait dû en profiter pour démontrer la maîtrise des codes qu'elle prétend promouvoir, cela m'interpelle.
Ouhlala tenez vous bien les fans de potins sans intérêt : vous allez savoir pourquoi Sylvie et moi, ben, on s'aime pas. Ben voui : ça m’a naguère agacé qu'elle ne prenne pas même le soin de dire merci, un simple merci comme plus 9500 personnes (sic) l'ont déjà fait dans mes talks en studio webTV. Je l'ai trouvée épouvantablement agressive, une attitude de mise au pas (moi petit prestataire je dois m'empresser, pour exister à ses yeux, d'avaliser sa doctrine du social selling). Aussi ai-je relevé l’ironie d’une chantre de la bienveillance et de l’empathie qui n’est pas même foutue de dire MERCI au mec qui fait la promo de son bouquin sans même... qu’elle ait pris soin de le lui apporter (le fameux bouquin). Je n'en méritais pas même la dédicace : ce que tous les auteurs que j'ai reçus en studio, à plus forte raison quand il s'agit d'une démarche strictement éditoriale, non rémunérée, ont toujours pris soin de faire depuis 2008 sans exception.
Je lui ai donc pondu un commentaire (sur la page de son interview vidéo) plutôt engageant (invitation au dialogue sur le thème de l'effet colibri) : au lieu de saisir l’opportunité de reconnaître son erreur comme je le fais ici, elle évite l'échange, s’enferme dans sa morgue. Me laisse juste un message sur mon cellulaire m'ordonnant de m'auto-censurer. Pourtant si j'ose dire mon commentaire était encore à ce stade des plus "bienveillants".
Que fait-elle d’ailleurs en riposte ?
Elle tue mes p'tits contrats en cours chez SAP - avec un camarade-client avec qui je m’entendais d'ailleurs bien, et qui n’est pas même de son département par-dessus le marché (elle a donc pris soin de vérifier si nous étions des fournisseurs, et nous a blacklistés). Elle fait un esclandre dans mon dos, pour un pauvre commentaire auquel elle n’a pas eu le courage de répondre (un simple "ah oops, pardon, laisse-moi rectifier" - aurait pu tout désamorcer : une opportunité loupée de se montrer "empathique" - mais pardon, c'est réservé aux acheteurs je suppose).
Le voici d’ailleurs, mon commentaire sur cette page :
http://cafeine.tv/SAP-social-selling-development-sylvie-lachkar
(et osez me dire qu’une telle vidéo avec son chapitrage et tout, n’a pas été réalisée avec amour, hein)
Ce qu'il y a d'instructif hormis le potin sans intérêt ?
C'est qu'entre foirer un emailing et être aussi retorse, user de son pouvoir en lousdé dans un grand groupe pour massacrer le petit prestataire auquel on n'avait pas accordé le statut de personne*, je crois qu’on tient le bon bout, là, pour évaluer qui peut se permettre de parler d’éthique.
(UPDATE du 10/12/2016 : ce en quoi le commentaire de Victor Waknine est particulièrement instructif ci-dessous, explicitant le sous-jacent)
RAVI DONC Romain que ce billet ait été l’opportunité de mieux faire ta connaissance !
OUI promis : on va essayer de ne plus merdoyer avec les outils mais… nous referons d’autres erreurs.
Je le confesse bien volontiers par avance !
Tiens, en voilà une autre d'ailleurs, sur le thème - en cours de rectification studieuse - de la parité ! Immédiatement constaté par Laura (qui a d'ailleurs reçu l'emaling incriminé et y a répondu sur le champ !), immédiatement traité par l'équipe du bureau : http://twitter.com/EFF0RST/status/806535059813568512
Voilà, ça fait décidément pas mal de reconnaître ses erreurs.
Et vous savez ce que c'est qu'un "expert" ? - Un mec qui a fait des centaines d'erreurs sur son domaine d'expertise et en a tiré des leçons.
Linkedin a une sacrée expertise, justement.
Observons les seuls, premiers « likes » des prestataires de Sylvie sur son commentaire:
- Nandi (qui travaille chez Linkedin, oops),
- Guillaume (qui travaille chez Linkedin, oops),
qui ont "liké" son commentaire par flagornerie commerciale doivent en effet se rappeler avoir fourgué 15.000 licences Sales Navigator à SAP France je suppose…
Guillaume, voyons, mon cher Guillaume :
Tu as pourtant écrit sur ton propre profil : « Relationship Manager - LinkedIn : Elevating the sales profession ».
Viens s’il te plait m’expliquer dans un débat franc et ouvert en quoi faire le lèche sert la cause des vendeurs ?
- Alors pour mémoire :
« La justice américaine avait été saisie par un groupe d’utilisateurs en Californie en 2013, après des mois de démêlés judiciaires, le réseau social LinkedIn a décidé de dédommager les utilisateurs et reversera 13 millions de dollars. Si vous avez reçu un mail de LinkedIn, reconsidérez-le ! ».
http://www.presse-citron.net/spam-linkedin-va-dedommager-des-utilisateurs/
Accusé de spam, LinkedIn s'apprête à dédommager des utilisateurs
www.lemonde.fr/.../accuse-de-spam-linkedin-s-apprete-a-dedommager-des-utilisateur...
5 oct. 2015 - Le réseau social professionnel va débourser 13 millions de dollars dans le cadre d'une « class action » aux Etats-Unis.
Bon allez, vous vous en êtes expliqués, on vous a pardonnés.
C’est bon.
Mais alors, euh, ne venez pas tirer sur une association qui démarre avec de petits moyens, qui se prend certes les pieds dans le tapis (ah si vous saviez comme le plugin de dédoublonnage a merdé en base, mais bon, j'assume), qui a juste fait un doublon de mail involontaire.
Le pot de terre contre le pot de fer, un peu léonin quand même - surtout quand on souligne l'ironie etc etc. Bon OK j'avoue, nous aussi un rêve un jour de refaire notre logotype en pelouse.
Quand même, je n'y résiste pas.
Autre exemple encore plus inquiétant, et personnellement vécu par votre serviteur :
Mon compte Linkedin a été bloqué l’an passé sur la stricte base d’une erreur humaine parce que les sous-traitants employés au monitoring des comptes ne parlent même pas français, et se sont par-dessus le marché immiscés dans une conversation 100% privée. Je l’explique d’ailleurs ici : http://bascunana.com/linkedin-en-3d-delation-desactivation-desarroi
Ceci m’a été confirmé par la directrice marketing Europe de Linkedin, dont j’ai conservé les messages, et que je connaissais par chance personnellement : elle m’a fort élégamment présenté ses excuses.
Ouf, tout va bien.
Ça se termine toujours bien quand on en parle !
Alors voilà, j’ai un scoop : PERSONNE n’est parfait les gars, pas même les très gros poissons supposés être impeccables avec leurs moyens en place, et qui font pourtant du dumping social en sous-traitant à ce moment-là je ne sais où, le monitoring de nos conversations à des gens qui ne comprennent pas le français…
Ah Sylvie ! Quant à toi... Tu es mon cas d’école préféré, je t’aime !
Si vraiment, Miss « tellement vrai » - tu veux... qu’on ressorte les billets de blog et commentaires d’acheteurs qui ne supportent plus le spamming de SAP ?
Pass’que tu vois, moi je le connaissais Romain, et personnellement en plus, et j'ai écrit à mes contacts Linkedin par ailleurs.
Romain est futé et surfe sur ta frustration parce que je t’ai épinglée naguère, mais il sait la différence entre une erreur technique et du SPAM...
Allez va, faisons avancer le débat (en l’acceptant, d’abord !) et arrêtons les « coups » faciles : "les loups ne se mangent pas entre eux" me disais-tu ce soir Romain, dans une fulgurance de sagesse.
Que les gros arrêtent de s’en prendre aux petits, ce serait bien, aussi.
On a tous à y gagner : y’a bien « social », juste avant « selling ».
A+
* "on n'est poli qu'avec ceux qu'on considère comme des personnes" (anonyme)
Romain, en bonus, je t'avais promis une capture d'écran vérifiée par huissier de justice (nan je blague mais elle est pas truquée), des résultats de notre emailing qui sont franchement très honorables pas vrai :-)
Tu relèveras le chiffre tout en bas à droite : à date, cet emailing monitoré par MailJet a généré 0,1% de classements en SPAM. Navré que tu aies fait partie du lot, quel mauvais karma de notre côté : le triplon débilitant est tombé sur un pro du social selling ;-)

PS :
Ah, Romain, mon conseil de vieux con quand même : ne "surfe" néanmoins pas trop vite sous la ceinture à la première erreur de mailing, mec, c’est pas très glorieux quand on fait le même métier et que tu es toi aussi tributaire d'outils susceptibles de te causer le même genre de torts. Heureusement que nous avons eu cette puissante discussion philosophique toi et moi ce soir, je dois t’en féliciter. Mais... Je maintiens qu’à la question que tu m’as posée, « doit-on préférer gagner, ou avoir raison ? » (une putaingue de bonne question !!) - j’ai encore la même réponse à t’apporter, même après mûre réflexion ce soir : tu préfères gagner et je le respecte (j’admire le courage et l’aplomb avec lesquels tu le reconnais), mais je préfère avoir raison. C’est plus stratégique. Je suis chiant et grande gueule : mais j’ai conservé les mêmes amis sur le long-terme, grâce à cette cohérence. Et trust me : ça vaut de l’or. On commence par avoir raison, ensuite on a beaucoup plus de chances, sur un malentendu, de... gagner ;-)