« La stratégie ça consiste à continuer à tirer pour faire croire à l’ennemi qu’on a encore des munitions » - Michel Chrestien.
Ce mot d'esprit m’évoque à la perfection la façon dont tant de gens grossissent la réalité de leur activité.
À tel point que nous avons tous été tentés d’embellir nos réalisations pour clouer le bec de ces concurrents qui en abusent...
Dans la consultance, le phénomène d’esbrouffe sévit comme un concert de coqs en pâte. J’y vois l’expression d’une vulnérabilité, celle d'un égo menacé, vacillant dans l'incertitude. C’est même touchant.
L'effet d'annonce aurait valeur de prophétie auto-réalisatrice, à tout le moins de prévision enthousiaste :
"#fakeittillyoumakeit"
Le plus gênant c’est quand il s'agit d'une tactique systématique, supposée vendre du rêve. Le strass du « winner » est considéré comme une technique de persuasion (provoquer un réflexe de suivisme).
Nous en sommes littéralement intoxiqués dans ces réseaux.
Or cette distorsion du réel ne paye pas avec les vrais clients.
Elle anesthésie les bonnes énergies, nuit à votre propre combativité.
Si les interlocuteurs en capacité de vous aider sont en attente de ce clinquant : c'est un signe, fuyez-les.
Les vrais partenaires ne demandent qu'à s'impliquer dans une aventure humaine.
Et là, c'est la sincérité qui paye.