Engouement et pérennité du Collaboratif 2.0 : vertus et limites
L'art et la manière d'encourager et maintenir dans la durée les initiatives 2.0 passera-t-elle par la psychologie ?
Tout est dans l'art de laisser incuber les initiatives - elles s'effondrent dès que la gouvernance s'immisce de façon pachydermique et que les collaborateurs se sentent trop observés.
Toute initiative a besoin de se sentir elle-même un peu renégate ou à contre-emploi pour puiser une énergie paradoxale : les collaborateurs ne sont jamais miroir des attentes du management, mais résistance ou du moins prisme déformant.
Parce qu'on ne se construit pas dans l’acceptation ou la soumission. On se construit dans le refus et l'on grandit dans le débat et la confrontation.
Les médias sociaux, même en entreprise (ou surtout en entreprise) sont parfois ce levier propice à la controverse et à la revendication...
C'est intimement lié au besoin de reconnaissance.
En somme comme je l'ai toujours pensé les collaborateurs porteurs d'une initiative en mode "communauté 2.0" ont souvent besoin d'un petit arrière-goût de subversion, de contre-courant pour se sentir habités par leur projet.
Le 2.0 ne peut plus faire l'économie de ces questions de pure psychologie : faudra-t-il des sociologues, des philosophes et des psychologues pour accompagner ces démarches ? - Personnellement je le pense !