Frédéric:
Chers amis de la thermodynamique bonjour. Je vous remercie de nous avoir rejoints. Vous savez nous avons reçus beaucoup de plaintes sur TechToc nous disant que nous n’avions pas suffisamment élevé le niveau intellectuel de nos débats. Nous avons décidés d’y remédier en urgence, vous voyez bien que le terme de collaboratif dans les web-Tv collaborative est respecté, pris au pied de la lettre, aujourd’hui nous allons parler des différents aspects scientifiques attachés au concept d’Entropie version 2.0.
Avec moi aujourd’hui, des spécialistes qui ont chacun fait des recherches de leur coté, je vous en remercie parce que je sais que la plupart d’entre vous m’avez appelé ces derniers jours en me reprochant un certain déficit en heures de sommeil, en temps passé derrière vos problématiques quotidiennes, merci vraiment d’avoir sacrifié quelques heures pour ne pas dire quelques jours, alors tout d’abord Alain Garnier, c’est la première fois que nous vous recevons sur ce plateau, vous être venus nous parler de quel aspect de l’entropie ?
Alain Garnier :
L’entropie, et la question et les interrogations qui nous sont venues en 74 quand Stephen Awking a réussi à démontrer qu’en raison des études de mécanique quantique, le web rayonnait et que la forme de ce rayonnement était exactement celle d’un corps noir c'est-à-dire un objet thermique.
Frédéric:
Alexandre Malsch a aussi fait des recherches, assez intéressantes. Vous allez donc vous pencher sur quel aspect aujourd’hui ?
Alexandre Malsch:
Moi c’est le principe d’entropie maximale, qui consiste à représenter une connaissance imparfaite d’un phénomène par une loi de probabilité numérique, et surtout d’arriver à identifier les problématiques autour du réseau social des contraintes de la distribution à laquelle on doit répondre.
Frédéric:
Je pense d’ailleurs que ça on risque de passer pas mal de temps là-dessus.
Yan Gourvenec, merci aussi d’avoir mi à contribution, alors je sais que c’est pas évident pour vous de trouver du temps…
Yann Gourvenec :
Beaucoup travaillé hier d’ailleurs chez mon dentiste d’ailleurs, en fait voilà, je suis arrivé à ces conclusions là : le nombre des configurations, complexions, est faramineux. J’ai fait les calculs. Néanmoins, grâce à la thermodynamique statistique, il a été possible de calculer dans le cadre d’un blog parfait pris dans les conditions normales, c'est-à-dire un volume molaire de 22.4 litres, et donc on arrive à un résultat de oméga égal 10 puissance 5.10 puissance 24 configurations. Impressionnant
Frédéric:
D’accord, et donc ca c’est un calcul mathématique.
Thierry Cappe Debaillon, merci d’avoir accepté de faire quelques recherches, alors, quelle est votre contribution ?
Thierry Cappe Debaillon
Moi ce qui m’a intéressé, c’était de partir finalement du fondement même du concept de l’entropie. Ila été défini dans les années 1870 environ par Ludwig Bolsman, et la définition fondamentale c’est de dire : étant donné un système isolé en équilibre, tel qu’est le web actuellement, il se trouve dans des probabilités égales dans chacun de ses micro-états accessibles, et la distribution est égale à la constante que soulevait Yann juste à présent, et il y’a des relations très très intéressantes en terme de thermodynamique statistique.
Frédéric:
D’accord. Et alors ce que je trouve d’ailleurs tout à fait intéressant, c’est qu’on retombe un petit peu sur le concept non plus mathématique mais philosophique cette fois des « monades de Liebnitz », très très intéressant. Christian Ribourel ?
Christian Ribourel :
Alors moi j’ai essayé de retrouver ça par rapport au début du Web qui pourrait être classé dans les années 1995, et ça correspondait à une époque à la quelle Andrew Strominger et Cugen Wafa ont calculé que l’entropie couronne d’un certain type de trou noir dits super symétriques était utilisée dans le cadre de la théorie des cordes en utilisant une méthode des brades
Frédéric:
Théorie des cordes …tout le monde a un petit peu travaillé là-dessus,…c’est fondamental
Christian Jegourel:
Voilà, c’est la théorie des Multi-vers d’ailleurs,
Frédéric:
San faire de mauvais jeu de mots ca va être notre fil rouge d’ailleurs, notre fil d’Ariane sur ce plateau
Christian Jegourel:
C’est la théorie aussi dite des Multivers et qui s’applique très bien à l’entropie du Web 2.0, tl que l’ad décrit, comme l’a dit mon confrère également, avec la formule du Beterchtein,
XXX :
D’où les fontaines Blanches…
Frédéric:
Formule sur laquelle il va falloir revenir, ca c’était l’aspect quand même le plus compliqué de la préparation, ne vous inquiétez pas chers internautes, on va y revenir. Alors, Fabrice Epelboin, merci aussi d’avoir fait quelques recherches, alors quelle est votre contribution sur ce plateau cette fois ?
Fabrice Epelboin
Ma contribution consiste à revenir à avant le web. Avant le web il y’avait ne l’oublions pas, l’ordinateur et les systèmes d’exploitation. Et je dirais après que l’entropie est une fonction d’état et que ca veut dire que sa valeur est déterminée dès que l’état d’équilibre du système établi un peu, au moment ou le boot-strapping de l’ordinateur est terminé en fait.
Frédéric:
Hmm, ok… Je vous rassure tout de suite, je n’ai rein compris à ce qu’ils ont dits. Est-ce que quelqu’un a compris quoi que ce soit à ce que l’un des autres a dit ?
Alexandre Malsch:
Bien sur, ca va de soi…
La vraie Introduction
Frédéric:
Chers amis internautes, bien sur, alors je ne vous cache pas que ca a été très dur pour nous de nous retenir de pouffer, j’espère que vous avez évidemment bien compris dès le départ, on s’est un peu moqués de nous-mêmes, un peu aussi moqués en toute gentillesse de certains de nos membres qui nous ont dits qu’on commençait à se, je cite, « Prendre la tête » sur TechToc, c’est une expression de « Jeuce », c’est pas la mienne. Pourquoi ? Parce que évidemment, on sort de temps en temps un gros mot, attendez là, c’est nous, c’est TechToc, hello, bonjour, c’est nous, allo la terre, évidemment on a les pieds sur terre, on n’a pas oubliés qu’on était là pour faire de l’évangélisation, de faire de la pédagogie, le faire en toute simplicité, en toute convivialité, évidemment lorsqu’on parle d’entropie, d’ailleurs, si je peux me permettre de vous donner un conseil, tapez « Entropie » sur Google version Images, vous verrez des images très simples qui montrent que l’entropie c’est par exemple l’état de ma chambre en ce moment ou celle de mon bureau après un mois en laissant le désordre prendre le dessus. Ce qui nous intéresse évidemment, et j’en profitais pour me moquer un peu de l’apparente complexité du sujet parce que à vrai dire, il est beaucoup plus simple qu’il n’y paraît, je vous rassure. Je dis ça parce que j’ai reçu des commentaires qui étaient un petit peu : « Ah ca commence à être hyper compliqué sur TechToc, hein », mais non mais pas du tout, il n’y a vraiment pas à paniquer, bien au contraire, il y’a effectivement des parallèles entre la thermodynamique qui sont donc hélas, je ne reviens pas de façon humoristique sur des choses compliquées, mais la thermodynamique, on en a tous entendu parler quand on était au collège, pas besoin de revenir sur ces concepts, vous savez, c’est une fonction qui va définir l’état de désordre d’un système, et quand un système rentre dans une phase de déliquescence, une sorte de force centrifuge, qui fait que les énergies se propagent vers l’extérieur, c’est d’ailleurs une des grandes lois de l’univers, à partir du moment où on s’en rend compte, on est obligés d’essayer de remettre un petit peu d’ordre là dedans, alors pourquoi est-ce qu’on parle, c’est la Négentropie d’ailleurs, pour continuer à utiliser des mots compliqués. Alors il y’a aussi quelque chose d’assez frappant, quand on regarde le Robert, quand on parle de l’entropie, c’est que l’entropie c’est aussi la dégradation de l’énergie. Alors si maintenant on s’était passés d’employer des mots un peu compliqués, histoire quand même de mettre de temps en temps des mots sur les choses, c’est quand même nécessaire, sinon on pourrait toujours rester dans des formules qui sont paradoxalement plus compliquées que de prendre le bon mot une bonne fois pour toutes, eh bien appliquée au contexte de ce qu’on appelle le web 2.0, ca va être quoi ? Ca va être la déliquescence naturelle de toute,… , de l’engouement participatif. Ca va nous emmener d’ailleurs et d’ailleurs, là je dois dire tout de suite, l’idée de faire ce plateau m’est venue simplement en entendant parler Yann Gourvenec sur un précédent plateau qu’on avait fait il y’a plus de neuf mois où on parlait des bonnes règles du fonctionnement collectif dans le contexte, que ce soit d’un blog d’entreprise, ou d’une communauté virtuelle, il y’a un certain nombre de règles qui ne sont pas véritablement des règles d’ailleurs, qui sont des conseils, comment est-ce qu’on pourrait dire ça, des astuces,
Les Best-Practices pour se prémunir contre l’entropie
XXXX :
Des lignes de conduite
Alexandre Malsch:
Des Best-Practices..
Frédéric:
Des Best-Practices, voilà, c’est finalement le meilleur terme, qui vont nous préserver de ce risque d’entropie, mois je considère que l’entropie, étant une loi de l’univers, est intrinsèquement présente dans tout système que l’on va chercher à élaborer, quel qu’il soit. Tout système tend à générer son propre désordre. Donc pourquoi est-ce qu’à un moment donné, j’ai envie de proposer cette réflexion, c’est pas pour le plaisir de rentrer dans des choses complexes de manière gratuite, c’est parce que je pense que dans l’espèce de béatitude généralisée, dès qu’on parle à quel point c’est merveilleux de créer des communautés, etc., souvent il suffit de faire comme c’est probablement votre cas, des réunions enthousiastes, en mode agence de pub, etc, on se dit voilà ce qu’on va faire pour des entreprises, etc., on oublie quand même de dire que l’entropie est, pour employer un autre vilain mot, immanente à tout système. Donc lorsqu’on met en place une communauté, on est confrontés nécessairement et de manière totalement incontournable au risque de sa mort prochaine. Sans vouloir être excessivement pessimiste, l’enthousiasme du départ, ce sont ces bonnes énergies, mais ces bonnes sont souvent d’ailleurs de-facto, un petit peu confisqués par les premiers créateurs qui ont un petit peu de mal à passer le témoin, à transmettre ces énergies, à faire en sorte qu’on trouve justement une bonne thermodynamique qu’on va pouvoir rebaptiser tout simplement sous le terme de cercle vertueux, voilà. Donc la question d’aujourd’hui, c’est d’essayer de comprendre ce qui nous permet de créer cette énergie renouvelable, c’est ce qui nous permet de rester dans un, une sorte de développement durable de la logique participative sur internet, pour que ça ne soit pas qu’un coup d’épée dans l’eau, qu’un espèce de petit coup marketing, qui marche un temps, et puis qui une fois passé l’effet de mode, une fois passé l’effet paillettes, l’effet un petit peu, voilà, sympathique du départ, convivial, ne peut pas s’auto-renouveler, voilà. Alors est-ce que cette manière de poser le sujet vous convient ? Pour démarrer, j’avoue qu’elle est totalement incomplète, et c’est justement tout l’intérêt de vous recevoir, alors, non, on va refaire un autre petit tour de table, déjà pour chacun vous redise en une petite phrase, d’un pitch qui il est, pourquoi il a souhaité être là, dans l’intro factice qu’on faisait au début, on se vouvoyait, mais nous en fait on se tutoie. Donc, Alain Garnier, tu es donc entrepreneur,, créateur de « JaneSpot ».
Exemple de Janespot
Alain Garnier :
Tout à fait, donc oui, je suis l’un des co-fondateurs de JaneSpot, Donc JaneSpot c’est deux choses, janespot.com, réseau social basé sur les centres d’intérêts et également, ensuite, réseau social en mode privatif pour les entreprises, les administrations, les associations, pour se doter justement d’un outil de collaboratif adhoc pour eux-mêmes.
Frédéric:
Et quand on implémente des outils collaboratifs, j’imagine que ce qui est important, c’est de penser un coup d’avance en quelque sorte,
Alain Garnier :
Sur ces questions, oui,
Frédéric:
Il y’a l’implémentation, mais il y’a le fait que ça fonctionne dans la durée, et que ça ne puisse jamais se retourner contre soi, c'est-à-dire qu’on met quelque chose en place, dont il ne faut pas qu’on puisse constater un an ou deux plus tard,
Alain Garnier :
Un échec,
Frédéric:
Un échec, et ça c’est l’enjeu fondamental, c’est d’ailleurs ça, je ne sais pas si j’ai réussi à bien expliquer pour nos amis internautes, parce que personnellement c’est ce qui me tient vraiment à cœur, c’est de rentrer dans une logique où tout ce qu’on fait est fait en prévision des lendemains qui déchantent en quelque sorte, il faut être extrêmement réaliste, remettre les pieds sur terre, et s’attendre à ça et avoir une véritable vision tactique de la suite quoi donc, Alexandre, donc tu es toi aussi un entrepreneur, déjà émérite malgré ton jeune âge, est-ce que tu peux juste nous rappeler qui tu es et ce que tu fais ?
Alexandre Malsch :
Le directeur général d’iPle qui est la société qui édite entre autres melti.fr qui est le premier portail de l’actualité les jeunes.
Frédéric:
Très bien. Donc les jeunes,
Alexandre Malsch :
16 – 45 , dernières années de lycée, premières années d’études supérieures, et on vient de franchir la barre symbolique des un million cinq cents mille visiteurs uniques par mois, donc on en est très contents.
Frédéric:
Félicitations, félicitations. Et donc ce que tu as mis en place c’est un réseau social.
Alexandre Malsch :
Alors, c’est intéressant justement, c’est une communauté, à réseau social et de l’actualité du contenu, et on pourra en parler après, parce qu’on pas mal de choses à dire là-dessus je pense par rapport au sujet.
Frédéric:
Surtout que si tu es en croissance constante, de tes statistiques, donc pour ce site, qui existe depuis combien de temps ?
Alexandre Malsch :
Qui existe depuis 2 ans maintenant.
Frédéric:
Voilà, c’est qu’on va espérer te tirer les vers du nez aujourd’hui, essayer de capter quelques petites astuces, pour garder cette dynamique de croissance, cette dynamique d’interactions, qui fait que , ben manifestement au bout de deux ans, les indicateurs semblent nous dire, que tu as dépassé là l’effet de mode. Alors Yann Gourvenec, toi tu, comment te présenter, déjà tu es clairement le monsieur du 2.0 chez Orange Business Services, puisque c’est quand même toi un petit peu le chef d’orchestre de tous les blogs qui sont édités, qui sont produits par Orange Business, et je le laisse aussi,
Exemple Orange Business Services
Time : 00 :12 :34
Yann Gourvenec:
La webTv, orange-business.tv
Frédéric:
Et la WebTv bien entendu, Orange Business TV, nous sommes partenaires, pas besoin de le dissimuler,
Yann Gourvenec:
Voilà, et puis je fais du Web depuis 15 ans accessoirement, et du blog depuis 5/6 ans, oui
Frédéric:
Alors c’est toi qui m’avait donné l’idée de ce plateau sans t’en rendre compte il y’a 8 – 9 mois
Yann Gourvenec:
C’est possible oui, c’est un sujet que je pratique depuis longtemps, en fait j’ai été consultant dans les années 90, c’était avant que l’internet existe, c’était un des sujets qu’on traitait de base chez Unisys, l’entropie, le chaos et la complexité,
Frédéric:
Voilà
Yann Gourvenec:
Comment prendre, comment dire, quelque chose qui peut sembler négatif, un désordre d’un système, comme tu dis, qui est inhérent à tout système et qui donc génère une déperdition d’énergie,
Frédéric:
Et ce de manière croissante,
Yann Gourvenec:
Comment le transformer, c’est de la néga-entropie, c'est-à-dire remettre de l’ordre dans ce désordre, en utilisant le caractère créatif du désordre, pour réinsérer de l’énergie à l’intérieur du système et de faire en sorte que ce soit positif.
Frédéric:
J’aurai vraiment dû te laisser faire l’introduction à ma place, tu l’a mieux synthétisé, c’est tout à fait ça l’idée, Thierry Can De Baillon, je te laisse te présenter,…
Pratique de l’Entropie en entreprise
Time : 00 :13 :46
Thierry Cappe De Baillon
Moi, je suis effectivement évangéliste, je pourrai dire d’une certaine manière, à l’intérieur de mon entreprise, et également à l’intérieur d’autres entreprises,
Frédéric:
Et Praticien.
Thierry Cappe De Baillon
Surtout Praticien, vous revenir à ce que disait Alexandre qui parlait de « Best Practice », quand on parle d’entropie, on parlerait plutôt de pratique émergente, parce que le souci est contrairement à celui de Yann, c’est d’essayer de mettre un peu de désordre dans l’entreprise qui sont souvent bien enfoncée dans un ordre, dans un équilibre dont elles préféreraient ne pas sortir parfois.
Frédéric:
Et d’ailleurs ce que j’aime bien, là ce que tu évoques c’est que, enfin j’espère que nos amis internautes qui nous écoutent perçoivent que à travers ces mots qui peuvent avoir donné la vague impression qu’on était un peu prétentieux dans la manière de positionner le sujet, à vrai dire, nous sommes tout l’inverse, on est dans une approche extrêmement humble du sujet, c'est-à-dire qu’on part là du constat de la difficulté extrême qui consiste à conserver dans ce désordre ce qu’il a de créatif justement, c’est de ce type de désordre collectif qu’émerge le talent, la reconnaissance du talent et qu’émerge aussi des initiatives qui sont précieuses, pour cette fameuse thermodynamique du web participatif. Donc c‘est vrai, on a une approche du sujet qui est totalement modeste, tu fais bien de le rappeler en disant : Attention, ce sont des pratiques émergentes, on manque d’ailleurs de recul. Et là, nous, aujourd’hui, on se pose pour réfléchir à ce qui est notre nécessaire autocritique, sur nos probables insuffisances en tout cas, celles dont il faut se défier pour l’avenir, Christian Jegourel, je te laisse te présenter aussi et dire ce qui t’a intéressé dans ce sujet.
Exemple YouBox
Christian Jegourel
Donc très rapidement, donc moi je suis le fondateur de « youbox », qui est un portail de magazine participatif, qui permet en fait à des experts ou des passionnés d’animer leur propre magazine en ligne. Donc quelqu’un qui vient avec un sujet éditorial en disant voilà je voudrais faire un maxime sur tel sujet s’il n’est pas déjà couvert, ce qui est quand même largement le cas, eh bien on lui met à disposition la plateforme, les outils, il intègre le réseau, et il anime avec une équipe son propre magazine, et ensuite il gère des communautés puisque c’est également participatif, donc les internautes peuvent proposer des contenus qui sont tous modérés à priori. Donc ce qui m’a intéressé évidement dans l’entropie du web, c’est qu’on est je pense à une période intermédiaire de notre développement, on a vu un petit peu tout et n’importe quoi et jusqu’aux années 2000, ca s’était un petit peu calmé, ça a tendance quand même un petit peu à repartir, beaucoup d’agitations sur certaines choses dont certaines auront de véritables réalités économiques parce qu’on voit bien les fondements même s’ils ne sont pas encore tout à fait validés aujourd’hui, mais on voit bien qu’il y’a des entreprises et services qui vont pouvoir se monétiser puis d’autres qui soit émergent depuis ces derniers mois, soit existent depuis un certain temps, sans faire dans des modèles de perte. L’entropie 2.0 semblait un bon moyen pour alimenter le trou noir et de rayonner sans forcément générer un surcroit d’énergie ;
Exemple ReadWriteWeb
Frédéric:
Fabrice Epelboin, éditeur donc de ReadWriteWeb en France mais pas que ça,
Fabrice Epelboin
Editeur donc de ReadWriteWeb en France, oui, tout un tas d’autres choses, je travaille sur le web depuis 1994, et ben, pour ce qui est de l’entropie, on a été nous ReadWeb au milieu de cet espèce de grand chaos qui a animé la blogosphère depuis maintenant un an, autour de, je ne vous le cache pas d’HADOPI, mais qui a quand même redéfini pas mal le système informationnel du web, qui a émergé de nouveaux acteurs qui auparavant n’existaient pas. WWeb ça a un peu plus d’un an mais aussi des acteurs comme « Corben » qui est aujourd’hui le deuxième blog le plus important dans la sphère high-tech, et qui pareil n’était pas quelque chose de très important il y’a un an, et ça a un peu, on est en phase de stabilisation, là ça fait 4-5 mois, si on en croit les classements, que ce soit bologonet ou itube, on a à nouveau une période de stabilité sur, qui est important, qui n’est pas important en terme d’influence pour peu que ça se mesure, et quand on regarde les classements d’il y’a un an, on s’aperçoit que tout le monde a traversé une année de complète redéfinition de l’influence dans la blogosphère.
Frédéric:
Donc là, ce que tu es vraiment en train aussi de nous rappeler, c’est que l’histoire récente du net, c’est aussi une sorte d’entropie permanente d’initiatives qui se délitent, qui diluent leurs énergies vers l’extérieur mais qui redéfinissent constamment les classements, les sphères high-tech
Fabrice Epelboin
C’est ouvert à d’autres choses que la high-tech, et que ça l’a profondément modifié en termes de ce qu’elle avait à dire et de ce qu’elle avait à prouver à l’extérieur. Alors qu’il faut être honnête, jusque il y’a un an c’était une sphère spécialisée qui ne s’intéressait guère qu’à elle-même, ce qui ne l’empêchait pas d’être intéressante mais elle n’était intéressante que pour un public bien particulier, elle n’attirait personne d’autre, elle avait même tendance à les exclure, et là, l’ouverture de la technologie à un tout un tas d’autres sphères que ce soit la culture ou la politique ou whatever, a quand même profondément modifié ce qu’est l’information technologique.
Frédéric:
Bon, alors, tout d’abord ce qui nous réunit ici, c’est le fait que, enfin je dirais que le dénominateur commun de tous les intervenants, c’est que vous avez tous c’est que vous avez tous une réflexion assez poussée sur la notion de Social Media, de réseaux sociaux et comme on le rappelait dans notre introduction factice, l’entropie effectivement référence un mécanisme prodigieusement complexe qui est une des grandes loi de l’univers que l’on retrouve dans les toutes les organisations, dans tous les systèmes, et qu’on pouvait aussi traduire par la notion d’inertie, c’est le terme quand on se balade sur Wikipedia, quand même le terme qui revient à certains égards, puisque l’entropie c’est effectivement une énergie, qui à force de se diluer vers l’extérieur, cette une sorte de force centrifuge crée de l’inertie. Alors comment est-ce que nous on peut contrecarrer cette inertie pour ne pas laisser croire aux usagers de la technologie, que la technologie a une sorte de force positive qui l’amène comme ça à se renouveler comme ça automatiquement dans un cercle vertueux ? Ma question c’est finalement, de quoi doit-on se méfier pour éviter que des forces d’inertie se mettent en place ? On les constate bien, Fabrice a travaillé à travers des classements, des blogs influents, etc. Il y’a, tout système qui est mis en place, surtout sur internet, nous démontre bien cette loi de l’inertie, il y’a toujours un moment donné où ce qu’on appelle l’engouement, l’exaltation, l’enthousiasme de départ, peut-être même la passion, se délite, il y’a pourtant aussi, alors pour ne pas être aussi dans une sorte de constat accablant de ces fameux maîtres de l’univers, il y’a aussi des choses simples qui marchent depuis toujours, je ne sais pas moi, les forums. Alors ça c’est incroyable c’est le truc ringard par excellence, si on regarde bien ce,.., j’ai appris il n’y a pas longtemps que l’un des sites le plus visité en France, enfin le 2ème site le plus visité en France c’était un forum sur les jeux, c’est toujours le même et ça fait plus de 10 ans, bon il y’a aussi des systèmes qui ont trouvé leur dynamique intrinsèque qui fait que ça marche presque automatiquement, mais ils ont quand même des petits secrets, ils ont quand même des petits leviers, j’ai presque envie de passer la parole à Alexandre, le plus jeune d’entre nous qui lui en fait a peut-être trouvé sans véritablement entrer dans des systèmes de pensée complexes, et qui a réussi à placer sa propre communauté d’ados dans une dynamique qui lui permet peut-être de se rafraîchir de se rebooter en permanence, qu’est ce qui peut expliquer selon toi que vous avez des chiffres en croissance permanente sans avoir été victimes d’un succès momentané qu’on aurait pu associer à un effet de mode comme c’est le cas d’ailleurs, soyons clair, sur une grande majorité des communautés qui sont crées pour les ados.
Exemple de Melti
Alexandre Malsch :
Parce que je pense justement que ce qui fait la différence de MELTI par rapport à d’autres titres, et notre force aujourd’hui c’est, bon en fait ca fait 8 ans que je travaille sur internet, et j’ai commencé tout au début à créer ce qui était avant MELTI et qui était une communauté entièrement participative, c'est-à-dire que c’était vraiment tous les utilisateurs qui créaient leur contenu en fait, et je me suis rendu compte lors du passage en fait de mon ancien système MELTI, ce modèle ne pouvait pas fonctionner parce qu’on rentrait dans un espèce de système de cristallisation où en fait les premiers membres de la communauté, cristallisaient autour du projet de la communauté quelque chose qui en fait au final finissait par s’effondrer dès que ces gens disparaissaient. Et on est arrivés à la conclusion que, pour moi aujourd’hui il faut faire très attention à tout ce qui est justement contenu produit par les utilisateurs, parce que s’il n’y a pas un cadre, et s’il n’y a pas un socle fixe en fait la communauté finit toujours par s’écrouler sur elle-même. On a donc mis en place une rédaction qui elle crée l’actualité de manière professionnelle, et c’est autour de cette actualité qu’on a construits une communauté. Donc nous on fait évoluer l’actualité dans le sens de ce qu’aime et ce que veut le public qui suit MELTI, ce qui nous permet d’une certaine manière d’être toujours entre guillemets à la pointe de la tendance, et donc de recruter une nouvelle personne qui continue de plus en plus à suivre MELTI et à prendre en fait le train en marche, d’une certaine manière. Pour résumer en gros, c’est vraiment ce concept de communauté construite autour de quelque chose qui je pense a fait notre force aujourd’hui.
Frédéric :
Donc le fil rouge, alors c’est intéressant parce que tu, toi tu injectes dans ce qui est une communauté, donc avec tous les paramètres d’une communauté dynamique, à savoir la transparence, le fait que chacun, sans qu’il y’ai une modération excessive, chacun peut s’exprimer en toute liberté, mais il y’a quand même une sorte d’intermédiation professionnelle, un cadre qui est crée, et crée un fil rouge. Alain Garnier me semble vouloir peut-être compléter ce point de vue, réagir ?
Lutter contre le désordre
Alain Garnier :
En tout cas, là pour moi, on est au cœur du sujet, y’a pas effectivement que l’aspect collaboratif ou personne, il y’a aussi la technologie au sens de choix technologiques, et sans aller jusqu’à l’entropie 2.0, déjà l’entropie 1.0 Google pour moi était un premier facteur de réduction de cette entropie, c'est-à-dire que le web c’est des milliards de pages, ok, donc la ça veut dire qu’on est dans le bazar le plus absolu, et qu’on a quelqu’un qui s’est dit, ok, comment je vais faire pour réorganiser ça, de manière justement à ce que ce soit compréhensible par tous, donc c’est là où on a le fameux algorithme du page rank, qui quand on regarde ce qu’il est, il est exactement un système de réduction de l’entropie, de dire je considère les éléments et je les range d’après des critères qui peuvent même être d’ailleurs en l’occurrence scientifiques, je mets les guillemets par ce qu’on sait que depuis, ça a changé. Et qu’il y’a une évolution lente, et qui ramène effectivement et c’est là où je rejoins tout à fait ce qu’a dit Alexandre, au fond Google, choisit aussi l’actualité qu’on veut bien lire. Les 10 premiers résultats de Google sont aujourd’hui choisis par son algorithme mais par aussi, on le sait, des quality managers, c'est-à-dire des gens qui dans chaque pays, notent quels sont les résultats de Google, donc il y’a un vrai travail éditorial de Google, qui souvent n’est pas du tout médiatisé parce qu’ils vivent avec l’idée quand même qu’on est ailleurs que dans, on est dans de l’automatique, alors que c’est pas vrai, c’est plus vrai. Donc voilà, le travail sur l’entropie, c’est le travail de réduction et toujours d’abord un choix technologique et ensuite un choix collaboratif, voilà. Et je pourrais prendre un autre exemple après, par exemple celui de youtube, ou celui de dailymotion, qui part au début est parti avec des vidéos dans tous les sens et aujourd’hui, Dailymotion a son « official content » d’un coté, le « creatif content » de l’autre, donc travaille en segmentation, un travail éditorial, et donc qui diminue aussi l’entropie du grand bazar des vidéos, pour que quand on arrive, on ai la chance d’avoir des chose de bonne qualité.
Frédéric :
Si tant est que ce soit gérable parce que mettre de l’ordre dans quelque chose qui grossit peut-être beaucoup plus vite que la tentative de gérer ce désordre,
Alain Garnier :
Ça c’est un 2ème sujet
Frédéric :
Est-ce que c’est faisable, on va y revenir, je voudrais passer la parole à Yann, parce que toi tu luttes au quotidien contre justement l’entropie, quelle est la motivation ?
Yann :
Dans un site de contenu crée par l’entreprise, c’est pas tant sur l’entropie, c’est plus contre le découragement qu’on lutte. On gère plus la pénurie d’ailleurs que la pléthore, c’est un des premiers problèmes pour créer la communauté, c’est avant qu’elle s’écroule, c’est qu’il faudrait qu’elle démarre, il y’a beaucoup de gens qui n’arrivent pas à la faire démarrer.
Frédéric :
D’ailleurs on part d’un concept d’inertie justement, c’est très difficile d’injecter des énergies positives, en tout cas il faut « incentiver » les troupes, pour qu’il aient envie,…
Yann :
C’est Thierry qui a dit une la bonne chose, il a dit : c’est pas une question de bonne pratique. Il dit c’est une question de pratique émergente ou à faire émerger. De ce que j’ai compris qu’il disait. Il faut faire émerger la pratique. Maintenant ceci étant, je ne suis pas un Ayatollah du contenu généré par l’utilisateur, il faut les deux, il faut aussi du contenu généré par les équipes, et c’est vrai que dans mon équipe, on se transforme un peu en rédacteurs en chef de plus en plus. On fait travailler des rédacteurs externes, sous notre direction, donc on les fait chercher dans certaines directions, alors c’est pas en remplacement du contenu généré par l’utilisateur, c’est en complément. C’est aussi pour déstresser l’utilisateur, pour éviter qu’ils sentent trop de pression sur eux, et puis aussi des partenariats qu’on fait avec de grands journalistes, comme la Tribune par exemple, Pascal Boulard notamment pour ne pas le nommer, qui travaille pour nous et de plus en plus, il travaillera de plus en plus pour nous. Je pense les deux ne sont pas incompatibles. On peut avoir de plus en plus de contenu professionnel qui vient dans notre contenu à nous, et les clauses de transparence nécessaires bien entendu, et puis le contenu généré par l’utilisateur qui vient en plus. Les deux se complètent très bien.
Fabrice Epelboin
Il y’a quand même un des plus grands succès des « pure player » qui est le « Post », indépendamment de la qualité du contenu, qui part de ce principe là, un mix entre contenu utilisateur et, . Les problèmes de monétisation et d’équilibre financier, il faut quand même être attentif.
Christian Jegourel
Ca faisait partie de mon introduction, c’est que il faut faire attention je pense sur internet, et particulièrement quand on parle de contenu, et encore plus quand on parle de contenu généré par les utilisateurs, je vais revenir sur ce que disaient Alexandre et Thierry, c’est que quand j’ai eu l’idée de « YouBox »,, c’était justement parce qu’il me semblait impossible d’avoir une qualité suffisamment pertinente sur le contenu généré par les utilisateurs, de manière simple d’accès pour le consommateur final. Dans le vrac global que peuvent être les contenus GC, il y’a nécessairement des contenus de bonne qualité, simplement les outils automatiques ne savent pas correctement les utiliser. Donc je me suis dit, plus il y’a d’information, plus en effet les outils de recherche comme Google vont standardiser la capacité d’accès à l’information, et plus le consommateur par mode réactif va rechercher cette fois-ci des contenus différents de ceux qui arrivent par les moteurs. Mais il faut être tout à fait en phase avec les capacités industrielles de créer des contenus, il ne s’agit pas de générer du trafic en achetant en gros du trafic qui coûte plus cher que ce que ça ramène, or l’exemple que tu citais, et comme la plupart des sites participatifs, sont des sites qui dépensent plus d’argent qu’ils n’en gagnent, parce que justement en cherchant à « éditorialiser » avec des structures intégrées, qui malheureusement coûtent cher, au vu des revenus potentiels par l’audience, eh bien il n’y a pas d’équilibre réel. Donc c’est pour ça que j’ai ajouté à « YouBox », cette notion de dire : ce sont des supers-utilisateurs eux-mêmes qui vont faire le tri. J’expliquais ça à Marie Selmayer de Google l’année dernière au web précédent, j’expliquais le problème de « Youtube », c’est que vous avez des chalutiers qui vont en mer ramener des dizaines de milliers de tonnes de poisson, et puis quand vous arrivez au port, eh bien il y’a pas une pêcherie qui veut bien vous les acheter parce que personne ne veut trier les 2% qui sont comestibles. Donc le seul moyen d’y arriver, c’est qu’en fait, pendant les trajets du retour, les poissons se trient eux-mêmes. Et donc c’est un peu cette mécanique que j’ai appliqué à « YouBox ». C’est, je ne vais pas traiter mes animateurs de poissons, il ne faut pas non plus se tromper, mais c’est de dire qu’on a des animateurs de magazines, qui ont une responsabilité supérieure et qui en tirent évidement une proposition de valeur très supérieure, qui vont eux-mêmes produire du contenu et qui vont trier les contenus qui sont proposés par les internautes. Mais, de cette manière là, on a donc des contenus qualifiés, et nécessairement en plus petit nombre qu’on pourrait l’avoir en ouvrant plus largement le site, mais en ayant des contenus verticaux on a des accès directs qui aujourd’hui commencent à équilibrer les accès GoogleSearch et GoogleNews. Donc ça veut dire qu’on s’est pas trop trompés, tout ça. Et j’ajoute qu’on n’est pas déficitaires.
Frédéric :
C’est une excellente transition justement pour passer la parole à Alain, bon je dois te remercier Alain parce que tu fais partie des personnes qui m’ont le plus donné envie de maintenir ce sujet, parce que je le dis pour nos amis internautes, la WebTv collaborative, ça peut parfois nous amener parfois à annuler des sujets s’ils n’ont pas suffisamment d’intérêts, puis là, on a vu que la discussion était vraiment qualitative, et qu’on mettait le doigt, on était d’accords toi et moi, sur un problème de fond. Donc je te cite, tu dis voilà : l’entropie physique se mesure idem pour l’entropie 2.0, l’effet réseau sur le retour de la gratification, pour reprendre des termes qui étaient dans la présentation, et donc tu dis que pou toi la question de fond est là : est-ce que l’effet réseau va s’atténuer quand on aura atteints la limite haute du nombre de personnes inscrites en utilisant les réseaux, ou au contraire le phénomène s’auto-entretient-il de lui-même ? Je trouve que c’est vraiment ça le cœur de la question parce que il y’a quand même une sorte de mythe fondateur de l’internet qu’on a appelé 2.0, qui laisse à penser qu’il y’a justement qu’il y’a une dynamique qui s’auto-entretient. C’est ça que je voulais casser en tout avec ce plateau, qu’on puisse dire attention c’est un mythe, attention c’est un mythe, et ceux qui réussissent à maintenir la thermodynamique, trouvent un juste équilibre entre les contraintes financières que tu évoques en sachant injecter de l’éditorial de post, on voit que ça leur coûte trop cher, ça marche, il y’a du trafic, …, c’est incroyablement complexe. Alors, justement Alain, c’est toi qui te pose cette question, j’ai l’impression que tu te la poses dans ta manière de penser la logique réseau dans les entreprises, ou l’on sait, et je pense que toi et Yann vous pouvez discuter des heures là-dessus, puisque vous avez la même, vous êtes confrontés à ce quoi toi Yves, tu appelles la pénurie, pour rester dans les termes, les concepts posés dans le plateau, l’inertie quoi, l’entropie, vous êtes confrontés à ça,
Yann Gourvennec :
C’est le décollage aussi, faire décoller,
Frédéric :
Voilà, faire décoller,
Twitter
Alain Garnier :
Alors, je pense que vraiment là pour le coup, nous on a les deux histoires, on a le point com grand public et le point com Entreprises, c’est vrai que ça n’a rien à voir. Là-dessus Yann a entièrement raison, sur l’entreprise la problématique est entièrement différente, la problématique justement d’entropie c’est qu’on est déjà après le moment où ça c’est essoufflé, et dans le fait que, pour une raison toute simple, c’est que on est dans une approche où justement il y’a des lois, il y’a des obligations, il y’a des prises de parole, et récemment il y’a eu même des cas ou des gens ont vires pour avoir pris la parole de manière public sur l’entreprise, donc on est effectivement dans un problème de risque, et que ca l’entreprise ne l’a pas complètement intégré, résultat des courses effectivement, dans les pratiques émergentes, etc. En revanche qu’il y’a des endroits ou effectivement il peut y avoir une transformation complète de ce qui se passait en règle générale en one to one, en passant en socialisation, particulièrement tout ce qui concerne les ventes. Bon, mais pour l’instant on a effectivement des pratiques émergentes. Sur le web grand public, c’est le contraire, on n’est pas dans une pratique émergente, ca fait déjà des années qu’on a des gens qui s’inscrivent, Mais sur la question que je posais la effectivement, et la on me renvoie a l’entropie, c’est que si on prend le mécanisme de Twitter, qu’est ce qui fait qu’aujourd’hui tout le monde en parle, ce qui fait que les gens sont sur Twitter, il y’a un moment donne le fait qu’ils aient effectivement des Followers, et donc c‘est vraiment une question d’ego, et on est effectivement dans le fameux cœur des gens qui sont dans le web. Et il se trouve que si on regarde mécaniquement, si chacun doit avoir 1000 Followers, et par contre ne pas suivre effectivement 1000 Followers pour être important, c'est-à-dire qu’il faut avoir plus de gens qui vous écoutent que de gens à qui vous parlez, ok, moi j’ai 1000 personnes qui me suivent, les gens qui vont venir ils ont besoin de 1000 personnes, c’est ce qu’on appelle un schéma de Pondie, vous savez le truc qu’a fait Madoff, c'est-à-dire ça marche pour les premiers parce qu’au début ils trouvent des gens qui les écoutent, les seconds arrivent à trouver des gens qui les écoutent, mais les troisièmes, 3eme niveau, il faudrait juste qu’il y’ai 30 milliards d’humains qui soient tous connectés à internet, non mais ça c’est le, c’est une hypothèse. En gros ce que je dis c’est que de deux choses l’une, et je vais finir là dessus parce que je vois que ça relève le débat, alors Facebook est équilibre c’est à dire qu’on est dans un réseau d’amis, et donc il s’auto-entretient, d’ailleurs Facebook grandit et de manière structurelle, et pour moi il n’a pas d’effet de Pondie du tout. Sur Twitter, 2 hypothèses, soit on reste dans ce mode asymétrique ou pour que Twitter ai de l’intérêt il faut que je sois un peu plus star que les autres et dan ce cas il s’essoufflera mécaniquement parce que tout le monde ne peut pas être une star de tout le monde, ou alors, effectivement à un moment donné, Twitter repassera dans une logique plus égalitaire c'est-à-dire que finalement chacun aura à peu près autant de Followers mais dans des typologies différentes, c’est ce que nous on défend chez JamsPot, une ère plus égalitaire que ça et moins starifiée que dans Twitter, et la dans ces cas la il y’a un schéma, du coup l’entropie ne viendra pas arrêter le réseau parce que effectivement tout le monde peut être connecté avec tout le monde et ça, ça peut s’auto-entretenir rien que par le fait qu’il y’a des gens qui arrivent sur le web d’autres qui partent et ça, ça fait partie de la vie et là on est plus dans un risque entropique, voilà. Et ça c’est une vraie question qui est posée à tous les sites qui grandissent, jusqu’où à un moment donné ils atteignent leurs limites par rapport a l’écosystème du web, voilà.
Frédéric :
Et puis la, je ne sais pas s’il faut inventer un mot mais, leur limite de gérabilité c’est à dire que, n’oublions pas que l’entropie quand on le définit de manière ultrasimple c’est le désordre croissant d’un système qui génère son propre désordre, donc effectivement ce que tu dis, quand j’ai 100 fois le Followers sur Twitter, j’arrive a répondre à chacun, aller envoyer un tweet si vous n’êtes pas vous-même un VIP de l’internet à, je ne sais pas moi, Rober Scobel, 2 millions de Followers, je ne sais même pas comment il peut gérer les personnes qui de temps en temps l’interpellent, il doit avoir des filtres élaborés, alors justement
Fabrice Epelboin:
Ce que tu dis peut s’appliquer si on limite l’usage de Twitter a la starification, oui effectivement il y a pas de place pour tout le mode, mais il y’a tout un tas d’autres usages de Twitter et notamment l’écoute, il y’a une quantité faramineuse de gens qui utilisent Twitter pour être a l’écoute, pas du tout pour être écoutés, et c’est un outil remarquablement efficace, on peut faire un panache de différents types d’usages, mais ces deux grands usages qui sont, j’en ai une plus grosse que le voisin et moi j’ai x milliers de Followers et je suis une star voire je vais calculer des rations d’influences à travers les tweets des liens que je balance à travers mes rations de Following et de Followers, il y’a mille, régulièrement des billets là-dessus, c’est effectivement un usage de Twitter dans le cas où on retrouve pêle-mêle grosso modo tous les gens qui sont également de vorablogeurs, également des machins, etc. Mais c’est un des usages de Twitter, l’usage objectivement, et j’en fais partie, mais l’usage objectivement le plus intéressant c’est celui de l’écoute. En Followant les bonnes personnes, on peut se servir de Twitter comme un outil absolument extraordinaire pour suivre ce qui se passe sur l’internet, temps réel ou pas, ca n’a finalement que peu d’intérêt, quitte ensuite a remâcher tout ça au travers de filtres extrêmement complexes, Scobel suit une dizaine de milliers de personnes, mais il les suit vraiment, c'est-à-dire que, il va pas, si vous adressez un message à Scobel, les chances d’être écoutés sont fonction de ses centres d’intérêts à un moment donné, ce qu’il a envie d’écouter, la typologie des gens qu’il veut écouter, mais il faut être certain qu’il a sous la patte, je crois qu’il utilise LutSuite, une multitude d’outils de filtres de machins qui lui permettent d’être à l’écoute de telle thématique telle thématique, et finalement dès que vous voyez quelqu’un qui Follow une centaine de personnes sur Twitter, il faut être sur que soit c’est du pipo, soit derrière il y’a des outils. Que ce soit LutSuite ou un autre ca a peu d’importance mais il y’a moyen de segmenter les signaux qu’on écoute et il y’a une valeur infinie dans l’écoute en terme d’usage dans Twitter et je vais juste terminer très rapidement, l’autre limite à la chaine de Pondie, c’est que il y’a quand même une création de valeur à chaque nouvel entrant, on est pas sur des schémas purement spéculatifs, il y’a aussi, quand vous rentrez dans Twitter, vous pouvez créer de la valeur et du coup avoir un intérêt a être Followe, certes si tout le monde était dans un seul usage, oui on serait dans ce genre de schéma, Dieu merci , il y’a tout un tas de users qui croyaient un système affreusement complexe et il est très difficile de prédire la suite
Frédéric :
Vous vouliez réagir
Thierry Cappe De Baillon :
Je pense qu’on s’éloigne un peu quelque part du débat. Par contre dans ce que tu as dit il y’a quelque chose de très, très intéressant, c’est qu’effectivement il y’a deux types d’entropies, indépendamment de leur définition même, il y’a l’entropie qui est liée au réseau et à la manière dont les gens se connectent et une seconde entropie qui est liée au contenu et au renouvellement du contenu. Parce que c’est que pour revenir par exemple sur Twitter, ce qui est intéressant c’est de voir qu’au fur et a mesure, si on fait de la veille, on s’aperçoit que les contenus qui sont intéressants, soit sont de moins en moins intéressants parce que les gens recyclent du contenu, recyclent et rabâchent des thèmes, soit il faut élargir son champ de veille et s’adresser a ce moment la sur des thématiques ou sur des personnes qui sont différentes. Donc passer effectivement, grappiller de droite et de gauche. Mais il est clair que dans une problématique donnée, c’est un peu peut-être l’une des questions qu’il faut se poser par rapport a TechToc, c’est que le contenu lui-même autour d’un sujet a toujours tendance a s’amenuiser ou à se rabâcher. Et ça c’est également à mon avis, c’est peut-être la plus grave des formes d’entropie.
Frédéric :
Oui d’ailleurs
Fabrice Epelboin:
C’est la grande leçon de ce qui s’est passe dans la blogosphere Tech, c'est-à-dire que ça a complètement changé parce que il y a eu une irruption d’un truc, qui venait de l’extérieur, qui était législatif, qui est venu complètement perturber l’équilibre des jeux et des pouvoirs qui était très, très stable depuis des années et des années
Frédéric :
Qui est venu rajouter une couche de désordre,
Fabrice Epelboin:
Qui est venu secouer le truc, et la on s’est re-stabilises depuis 4 ou 5 ans, les classements ne bougent plus depuis 4 ou 5 mois, sauf qu’on modifie les algorithmes de classement mais grosso modo les classements ne bougent plus depuis 4 a 5 ans et un jour il va y avoir autre chose qui va arriver
Yann Gourvennec :
Sauf que la on parle de choses qui finalement c’est un peu le but du sujet, on parle du top du classement et on a vu que Corbel est passe juste devant Dupin ou je ne sais pas quoi, sauf que moi je ne trouve pas ça très intéressant, enfin j’ai rien contre ces sites la,
Frédéric :
D’ailleurs ces classements sont peut-être une sorte de tentative générée par le système pour mettre de l’ordre
Yann Gourvennec :
Moi ce qui m’intéresse c’est les dizaines de milliers voire de millions de blogs, ceux qui s’adressent à des niches aussi, qui ont évolués, qui bossent, les gens de fois ils font 100, 200 allez 300 à tout casser dans la journée mais ils ont des choses quand même intéressantes à dire
Frédéric :
Qui plus est quand on s’appelle Orange Business Services je pense que c’est aussi la qu’on doit prêter l’oreille, lorsque vous adressez une clientèle de professionnels, vous n’êtes pas juste la pour créer les interactions avec les stars ; vous etes sur le B2B,
Yann Gourvennec :
On fait bien plus que 300, on fait un petit peu plus que 1000 et puis ca nous suffit bien comme ca d’ailleurs parce qu’on s’adresse a des niches et donc, bon on va parler d’influence parce que ca c’est pas le sujet aujourd’hui, mais j’en reviens a Twitter, j’étais assez d’accord avec ce que tu disais tout a l’heure et effectivement pour en revenir au débat amené par Alain, effectivement on peut écouter et c’est une façon de se consoler de na pas être populaire mais ca reste quand même qu’une façon de se consoler de ne pas être populaire. Il y’a notamment dans les marques, ce que j’observe beaucoup chez mes confrères c’est finalement la croyance, parce qu’on est une marque, on va se mettre sur Twitter et qu’on va être populaire. Et le problème c’est que ca marche pas. Ca ne marche pas si on n’a pas travaillé son Waffing comme dirait Torrent, si on n’a pas crée son capital social, qu’on n’est pas devenu désirable pas parce qu’on se trouve beau et intelligent mais qu’on est devenus désirables parce qu’on s’est intéressé aux autres. Et ça s’intéresser aux autres c’est pas simple, c’est pas simple et donc ce qu’on doit et ce qu’on a avoir aussi à mon avis vite, pour revenir au sujet de l’entropie et de l’essoufflement c’est des gens qui effectivement sont déçus qu’il n’y ai pas de gens qui les suivent, parce que c’est vrai c’est décevant
Fabrice Epelboin:
C’est une grosse partie des gens qui ouvrent leur Twitter
Yann Gourvennec :
Et ben voila, oui. A parler sans vérifier ce nombre de 90%, mais bon
Fabrice Epelboin:
Oui c’est la course a la popularité et voyant que ca marche `pas …
Yann Gourvennec :
C’est Vincent Berthelot qui disait 20 000 utilisateurs en France, on doit être a 30, 35 000, je ne sais pas
Alain Garnier :
On estime qu’il y’a un million de Français, le chiffre a été,… Il y’a eu une explosion
Thierry Cappe De Baillon :
On peut dire 100 000 actifs et
Alain Garnier :
Mais dans Twitter la courbe est encore plus comme ca que, par exemple quand on regarde le nombre de participants dans un forum, d’où mes questions en fait, on est vraiment dans un phénomène justement de verticalisation, il y’a le million de Follower, dizaine de milliers,etc. C’est logarithmique.
Yann Gourvennec :
Ca c’est toujours sur Internet, on appelle ca, enfin ce n’est pas moi qui l’ai invente, c’est SelfGoding, il appelle ca la loi de Zip. La loi de Zip c’est la loi qui fait qu’une lettre est plus répétée qu’une autre dans la langue, donc le « e » est 10 fois plus répété que le « i » qui est 10 fois plus répété que le « a » qui est 10 fois plus répété que le « r », etc, etc. et on fait on arrive avec une courbe alors je sais jamais, c’est logarithmique c’est ca, qui fait qu’on arrive très vite a l’asymptote et que les, c’est toujours à base de règle de 3, il y’a 2 ou 3 dont on parle et après tous les autres, on s’en moque. D’ailleurs de quoi on parle, on a parle de Eric Dupin, de Corben enfin des 3 premiers, j’ai oublie le 3eme, de Scobel, voilà, et on parle toujours de la même chose et Scobel est très intéressant mais il y’a des millions et des millions qui sont très intéressants.
Frédéric :
Alors ce que je trouve intéressant dans le fait que vous ayez choisi Twitter comme exemple, bon je m’y attendais pas, mais Twitter a ceci de déceptif pour beaucoup d’utilisateurs, que l’ordre qu’on peut y mettre en sachant exploiter intelligemment des filtres, des technologies complémentaires, n’est immédiatement compréhensible, donc on peut être légitimement découragé dans le premier contact parce qu’on a l’impression que c’est désordonné par essence.
Fabrice Epelboin:
C’est hyper complexe et surtout que ca marche pas tout seul
Frédéric :
On a eu Michelle Blanc, donc contributrice TechToc et qui intervenait depuis Montréal récemment et qui comparait Twitter a un immense torrent d’information et tout ce qu’on peut faire c’est se pencher, mettre la main dedans et gouter un tout petit peu d’eau, mais on peut se sentir complètement,… Oui c’est une belle metaphore
Yann Gourvennec :
D’ailleurs c’est très rafraichissant, c’est très agréable d’ailleurs
Frédéric :
Il y’a un cote rafraichissant agréable, mais si on est capables de jouer le jeu , mais on est quand même obliges d’admettre que on a juste capte une goutte de quelque chose a cote de mètres cubes d’information
Christian Jegourel :
Ce n’est pas très différent des fils financiers quand on fait du Trading,
Frédéric :
Alors donc, vous voyez cette dimension deceptive et décourageante qui est intrinsèque a beaucoup de systèmes est néanmoins j’ai l’impression, et c’est la question que je lance la maintenant pour suivre, est néanmoins, en apparence, une des conditions sine qua none, de la création des communautés, c'est-à-dire qu’il faut donner, j’ai l’impression qu’il faut responsabiliser les utilisateurs de sorte qu’il y’ai pas la sensation d’être traquenardise dans un ordre existant mais que le désordre est le signe du contexte de liberté totale qu’on leur donne et que ca va être a eux par leur énergie de créer un petit peu d’ordre. Est-ce que vous voyez ce que j’aimerai faire passer dans mon point. C’est que ce qui est gênant quand on arrive dans un environnement ou il y’a déjà un ordre et peut-être des règles un peu trop établies c’est qu’on a peut-être la sensation que l’initiative nous a été confisquée. Ce qui me semblait intéressant dans Twitter c’est que, c’est une pratique qui a émergé comme ca presque sur un malentendu, un accident, et ce que la communauté, la première communauté a faite, a fait pardon, a réussi a faire c’est que elle s’est approprie l’outil parce que justement on l’attendait pas du tout au tournant, donc, Twitter est très marque par cette impression diffuse d’outil libertaire qu’on a utilise pour être enfin réactif avec une règle d’ailleurs qui fait que ce ne sera jamais trop chronophage et que c’est un vrai outil.
Yann Gourvennec :
C’est un vrai outil chaotique parce que moi ca fait déjà plusieurs années que je l’utilise, 3 ans je crois, un peu plus, et je suis passe par au moins 3 ou 4 phases, a chaque fois on me demandait a quoi ca pouvait servir ce machin la, et puis abandonner, puis de reprendre et puis dire : ah mince, il y’a une autre façon de l’utiliser et on peut l’utiliser pour écouter, on peut l’utiliser, tiens pour échanger
Fabrice Epelboin:
On peut faire des tonnes de choses avec Twitter, c’est assez fascinant
Frédéric :
On y met soi-même un ordre, on y met soi-même une logique, alors Thierry, un exemple ?
Thierry Cappe De Baillon :
Je pense que ce n’est pas tant le fait d’y mettre soi-même de l’ordre, mais d’arriver dans un ordre qui nous valorise ou pas. C'est-à-dire que soit on est frustre par l’ordre que les autres y ont mis parce qu’on n’est pas impliques dans cet ordre, ce n’est pas le fait d’arriver dans un ordre établi et que l’initiative nous échappe, mais c’est que l’initiative nous est clairement refusée. Il y’a quelqu’un qui fait des expériences très intéressantes d’ailleurs sur le Twitter qui Harry Erzold, qui est un consultant du gouvernement américain indépendant et qui a fait des tas d’expériences, je Follow des milliers de personnes, je fais des Follow-back, je de-Follow tout le monde et je laisse les gens me suivre, ou alors je nettoie complètement mon compte, a un moment il a recommence a faire un compte et il ne suit plus qu’une vingtaine de personnes,
Frédéric :
Ah c’est intéressant ca, sur quel site web on peut voir cette expérience ?
Thierry Cappe De Baillon :
Ben il a un certain nombre de blogs, il a un xxxx, d’ailleurs, sur lequel il fait, il a
Frédéric :
Je peux te demander de poser un commentaire sur la page pour qu’on ai …
Thierry Cappe De Baillon :
Il a fait un nombre d’expériences, extraordinairement intéressantes, et par contre, il y’a des gens en réaction a ca qui sont frustres. Pourquoi est-ce je ne suis plus suivi ? Pourquoi est ce que je suis dans cette liste-la, pourquoi est-ce que tout d’un coup j’étais suivi hier et je ne le suis plus aujourd’hui, et ca questionne.
Yann Gourvennec :
Il y’a eu un post de Chriss Borgen là-dessus aujourd’hui, il parle sur des amis, sur Facebook, c’est le fait de… Il enleve les gens qui ne le suivent plus depuis un moment, comme on fait sur Twitter de temps en temps, vous enlevez les gens qui ne vous suivent pas, ou parce qu’ils n’ont plus tweete depuis longtemps, et il se posait la question de savoir justement jusqu'à quel point c’était choquant pour les personnes qui pouvaient se retrouver d’un seul coup exclue d’un système parce que, elles n’ont pas assez travaille, ou autre. Et c’est vrai que c’était assez intéressant comme expérience.
Frédéric :
J’avoue trouver ca moi-même assez détestable. D’ailleurs je préfère suivre des gens qui tweettent très peu, au moins je sais que par définition ils ne sont pas envahissants, mais quand ils tweetent c’est peut-être qu’ils ont une bonne raison, c’est très personnel. Comme quoi il y’a pas d’ordre autre que celui que l’on crée soi-même avec ses propres filtres, alors Alexandre, tu voulais peut-être intervenir..
Alexandre Malsch :
Moi je voulais dire déjà, je ne suis pas super d’accord sur l’idée de dire : pour créer une communauté il faut que ce soit complètement libre. Parce que, il y’a pas mal d’exemples, pour parler par exemple des communautés de jeux vidéos, ou tout est développé les trois quarts du temps en effet pour, et ou finalement il y’a un but qui est précis et ou les gens vont essayer d’atteindre ce but, même si le but est super linéaire, je me demande si pour créer une communauté, d’une certaine manière pour encourager l’utilisateur a créer du contenu, parce que c’est ce qu’on veut, donc le transformer en Power-User, il faut une sorte de carotte d’une certaine manière, il faut qu’il ai un intérêt a le faire. Alors ca peut être l’intérêt de Twitter qui finalement potentiellement peut devenir une star, s’il crée du contenu même, s’il n’est pas dans une utilisation passive d’écouter, mais ca peut être comme dans un jeu vidéo, l’intérêt de devenir plus puissant pour avoir sa place et son rayonnement social, en gros, se la peter, concrètement c’est un peu ca.
Frédéric :
Alain Garnier parlait de la gratification, c’est exactement ca.
Alexandre Malsch :