Le dialogue social est en panne en France et l'attitude du chef de l'Etat est, le moins qu'on puisse, en complet déphasage avec ce que l'on était en droit d'attendre suite à ses promesses de campagne.
La loi sur la représentativité des syndicats, si elle va permettre de re-situer la place de chacun à sa juste valeur, risque aussi de réduire la diversité et mener à des syndicats binaires d'opposition et de service.
Il existe actuellement une tendance certaine a la radicalisation de part et d'autre.
Pour les uns le dialogue social coûte trop cher en temps et en moyen pour les résultats qu'il permet et se passer des relais syndicaux parait logique.
Pour les autres le mépris et l'indifférence de leurs partenaires les conduit a chercher des moyens de pression externes aux schémas habituels de négociation.
Nous avons ainsi des actions médiatisées de prise d'usine, de menaces mais aussi bien plus récemment, et avec plus d'avenir, l'utilisation stratégique des médias sociaux pour porter des informations sensibles internes aux yeux de tous : c'est la transparence "forcée", qui remet au centre des débats des notions aussi simples que la confiance et l'engagement des collaborateurs.
Le risque est réel de voir des données confidentielles s'échapper, d'alimenter l'espionnage industriel, de favoriser des concurrents.
On le voit, a prendre des mesures qui paraissent logiques pour chaque partie, c'est un désastre commun qui nous guette.
Comment permettre aux syndicats d'assurer leur place de partenaire et non d'opposant systématique ?
La question des moyens est elle vitale?
Quels sont les éventuels risques et parades juridiques?