Les DRH et les syndicats sont en train de découvrir les effets de la nouvelle loi sur la représentativité qui abandonne la présomption de représentativité irréfragable car historique au profit de la barre des 10% aux élections.
Cette loi conduit soit à la disparition à certains niveaux de négociation de certains syndicats (FO et CFTC en particulier) soit à de nouvelles alliances mais aussi à la montée en puissance de certains syndicats. On risque d’ailleurs de se retrouver avec des situations de blocage du dialogue social par la montée en pourcentage de voix de certains syndicats qui sont rarement ouvert à la négociation (CGT - SUD).
Dans ce paysage syndical en pleine refonte nous avons aussi la place des outils du 2.0 aussi bien en interne qu’en externe pour accompagner ce mouvement positif de renouveau du dialogue social.
A trop vouloir soumettre les syndicats à des espaces chartés et sans interactions sur les intranet on les a poussé à développer leurs présence en externe sur des sites, des blogs ou des plateformes sociales.
Les effets sont souvent désastreux en terme de confidentialité des négociations avec des comptes rendus accessibles très facilement en ligne, en terme d’affichage pour l’entreprise et de gouvernance du dialogue social.
Pourtant les RH continuent à craindre de laisser aux organisations syndicales une vraie place sur les intranet, n’est-ce que la crainte de leur propre retard sur ces outils ? En effet il suffit de consulter quelques chartes d’entreprise pour comprendre que celles-ci datent du début des années 2000 et sont avant tout destinées à l’usage de la messagerie.
L’intranet est-il la dernière ligne Maginot des RH et n’est-il pas contradictoire de lancer une réforme sur la représentativité sans l’accompagner par un travail de refonte des outils et moyens du dialogue social dans nos entreprises ?