Il est parfois bon de revenir aux sources et les conditions climatiques de ces derniers jours sont propices à quelques réflexions. Comme d’habitude la France s’est encore retrouvé largement désorganisée avec l’arrivée de la neige prévue pourtant depuis 4 jours, aéroport en partie paralysé, dessertes de bus et cars scolaires non assurés ou écourtées, déneigement devant les urgences des hôpitaux oubliés… Et surtout des retards considérable de nombreux employés et une fatigue accrue. Combien d’entreprises ont alors simplement pensées qu’il aurait été bien plus profitable d’avoir certains de leurs employés en télétravail alterné avec des moyens techniques mis à disposition (ordinateur, ADSL, Extranet, Webcam) afin d’effectuer leur travail à domicile ?
Finalement tout cela est incroyable on a encore plein la bouche de social networking, intelligence collective, innovation participative voir d’organisation 2.0 et on est encore à des années lumières des USA ou simplement des pays de l’europe du nod en matière de télétravail.
Ce qui est encore plus intéressant c’est que les formes de télétravail évoluent, je milite pour ma part pour un télétravail au sein des entreprises des employés afin de gagner en productivité, en énergie et motivation. La DPO ne date pas d’hier alors comment expliquer les éternels atermoiement des dirigeants managers à promouvoir cette forme de télétravail ?
Tout simplement par l’absence de rupture dans le cadre de pensée, on reste à une évaluation sur le temps de présence et la capacité du manager à débouler dans le bureau ou vous demander de venir dans le sien pour tailler la causette, demander ou donner des informations, faire le point sur les dossiers, bref manager à l’ancienne…
Autant passer au télétravail à 100% peut-être déstabilisant à part pour certains cas spécifiques sur un type d’activité très nomade ou du personnel ne pouvant que peu se déplacer, autant étudier avec le personnel, les syndicat , les avantages de proposer à certains salariés d’avoir 20 ou 30 % de leur temps de travail à distance me semble évident.
Le ROI n’est pas seulement pour l’entreprise avec une économie, de bureaux, fournitures, consommation, meilleure productivité et satisfaction des employés. Ce ROI est aussi social, environnemental, combien de déplacements évités que ce soit en transport particulier ou collectif. C’est bien la collectivité toute entière qui gagnerait à passer à ce nouveau mode.
On imagine ensuite avec quelle facilité les notions managériales, organisationnelles du 2.0 pourraient facilement s’implanter dans les entreprises.
Il est de la responsabilité de nos dirigeants tant politique, économique que des partenaires sociaux de développer cette forme de travail.
Malheureusement ce qui se développe actuellement comme télétravail c’est celui de la mise en concurrence planétaire. Centres d’appel en Afrique, traitements de dossiers juridiques en Inde, développement informatique en Inde et en Asie mais aussi plus près de nous la course au low-cost de télétravailleurs indépendants sur des bourses d’offre de marché.
Le système actuel encourage ce genre de développement et je ne le condamne pas bien que l’on sache depuis un moment que la min invisible du marché ne régule rien si non les pires catastrophes.
Simplement soyons aussi dynamique, proactifs et relançons ce dossier un peu enterré !
Pour des données complémentaires il existe de nombreux sites mais voici quelques pistes
http://www.andt.org/ : L’Association Nationale pour le Développement du Télétravail et de la Téléformation. Dommage que leur ambition politique soit en décalage avec leur site, les dernières actualités sont d’avril 2008 ou de 2007….
http://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9travail : L’article de Wikipedia sur le télétravail
http://www.cyberworkers.com/news/Teletravail-chez-Renault-6-mois,052 : Très bon article sur le cas de Renault
Article publié sur http://b-r-ent.com en 2009